En ces temps de sexualité décomplexée, un nouveau business du sexe est en plein boom. les soirées Soft font rage à Strasbourg ! Calquées sur le modèle des soirées tupperware, les soirées Soft attirent des femmes en quête de nouveauté, de bons moments et d’échanges entre filles.

Tendance Entreprise interviewe Fanny Hash, ambassadrice des soirée Soft strasbourgeoises.

Fanny a 31 ans. Diplômée de droit public, elle se spécialise dans les ressources humaines puis intègre une grande entreprise strasbourgeoise. Une carrière brillante s’offre à elle, mais Fanny cherche quelque chose de différent. Elle développe alors les soirées Soft, en parallèle à son emploi salarié.

Qu’est-ce qu’une soirée Soft (appelée aussi Soft Party) ?

Je pourrais caricaturer la situation en disant simplement que je vends des sex toys et accessoires coquins … Ce n’est pas que ça … Le temps d’une soirée, je réunis une dizaine de femmes dans une ambiance feutrée pour pouvoir enfin nous lâcher et parler de sexe entre nous. Nous échangeons sur nos doutes, nos questionnements, nous apportons nos conseils mutuels et abordons des sujets dont on n’oserait pas parler en-dehors de ce contexte.
La soirée Soft, c’est un peu la réunion Tupperware de la femme moderne. Nous pouvons enfin enlever nos masques et poser les vraies questions qui nous taraudent.

Comment sélectionnez-vous vos produits ?

Tout dépend du groupe de clientes, si elles souhaitent choisir un thème précis, ou non. Je propose par exemple le thème « Like a Virgin » pour les enterrements de vie de jeunes filles. Je vais alors sélectionner des articles très « girly ». Certaines soirées sont réservées aux  couples lesbiens. Je vais alors me concentrer sur des produits plus appropriés.

En fait, j’ai trouvé le système idéal. Les sex toys et accessoires que je vends sont tous issus de la marque « Soft Paris, Créateur de bonheur», dont je suis la représentante. Il suffit de s’inscrire sur leur site internet pour devenir représentante officielle de la marque. Aucun objectif de vente n’est imposé. Je choisis mon emploi du temps. Surtout, je choisis mon propre univers.  Bien sûr, il y a une certaine marche à suivre, notamment dans l’art et la manière de vendre et d’animer une soirée Soft.

J’ai été formée aux valeurs de l’entreprise. Le message à véhiculer est très clair:  aucune vulgarité ; convaincre de l’épanouissement du couple par la libération de la féminité, partage de curiosité et de créativité … Les soirées Soft respectent également l’intimité des participantes puisque les commandes sont passées en tête à tête, en marge du groupe.

En tant que représentante de la marque, quel est votre statut juridique ?

Je suis VDI (vendeur à domicile indépendant). Je suis salariée juridiquement, mais je dispose d’une liberté totale quant à l’organisation de mon travail. Aucune comptabilité obligatoire ; chaque mois, « Soft Paris » reverse mon chiffre d’affaires déduit des charges sociales URSSAF.
Je n’ai aucun stock. Je vis en flux tendu. Il me suffit de passer commande sur le site (après accord du client). Les délais de livraison sont très rapides.
En fait, je bénéficie des avantages sociaux du salariat tout en conservant la liberté de l’entrepreneuriat : aucun administratif et une grande marge de manœuvre dans ma stratégie marketing.

Justement, en parlant de stratégie marketing, quel est cet univers qui vous tient à cœur ?

Il faut savoir que les réunions sont organisées en clientèle. J’aime scénariser les réunions. Rien n’est laissé au hasard. J’amène ma propre décoration, mes bougies et une playlist, le tout approprié au thème de la soirée. Mon univers est plutôt glamour chic, en référence à Sex and the City… Beaucoup de féminité sans oublier l’aspect ludique du sexe. Par mon ambiance et mon discours, je veux aider les femmes à se lâcher, à devenir actrices de leur sexualité et dépasser leurs limites.
Pour asseoir mon image de marque, j’ai créé une page Facebook dédiée aux soirées Soft. J’ai un ami photographe qui se charge des visuels et bien sûr, je distribue mes cartes de visite dès que j’en ai l’occasion.

Comment passe-t-on du droit public à l’organisation de soirées Soft ?

J’ai toujours été très créative ! Je travaille beaucoup le papier découpé (art qui consiste à découper des images de plusieurs magazines pour les coller sur une seule et même toile). La sexualité fait partie de mes thèmes de prédilection. Seulement, il me paraissait impensable de vivre de mes créations. J’ai donc suivi une voie plus conventionnelle, bien que passionnante … Devenir ambassadrice des soirées Soft m’a permis de renouer avec mes goûts artistiques. Je peux véritablement concrétiser mon univers via mes visuels, ma page Facebook, les ambiances que je vais créer lors des soirée …Enfin, en parlant de sexe, j’essaye d’aider les femmes que je rencontre à se sentir bien dans leur corps . C’est une vraie pédagogie dans laquelle je me reconnais et qui me plaît.

Quelle est votre cible ?

Mon public est plutôt jeune, il va de 18 à 40 ans (avec un pic pour les 30-40 ans). L’activité est très peu développée en Alsace même si l’on commence à voir un changement de regard sur le sex toy. Il véhiculait auparavant une image vulgaire, assimilée à la pornographie. Aujourd’hui, il est considéré comme ludique et accessible à toutes et à tous ! Il suffit d’observer les nombreuses boutiques à jouets  coquins (les love stores) qui fleurissent un peu partout, comme le Passage du Désir par exemple. L’Alsace est une région ouverte et mes soirées sont de plus en plus prisées … Je dois surveiller la concurrence !

« Soft Paris, Créateurs de Bonheur » est développé par Anne Charlotte Desruelle depuis 2006. Le concept réunit aujourd’hui plus de 2 000 ambassadrices de la marque dans toute la France.

Pour la petite info, 2% de ces ambassadrices sont en fait des ambassadeurs … À bon entendeur !
Rendez-vous sur le site www.softparis.com

Vous pouvez contacter Fanny et planifier une soirée Soft via sa page Facebook: Fanny Soft Paris à Strasbourg
Ou la contacter par téléphone au 06 59 82 49 31.

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