28 ans et chef d’entreprise accompli ! Aurélien Sesmat vit de sa passion pour le design graphique depuis déjà 5 ans. Fondateur de l’agence Argo Design, il est aussi membre actif de la Poudrière, the place to be pour les coworkers nancéens … Qui a dit que free-lance était un statut précaire ?
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Quel est votre parcours ?
J’ai toujours été passionné de dessin et d’informatique. Mon rêve de gosse était de devenir game designer ! Je me suis donc naturellement tourné vers un BTS en communication visuelle, à l’école de Condé à Nancy. Certains de mes professeurs (en communication visuelle notamment) étaient indépendants en parallèle. C’est là que j’ai compris la philosophie qui se cache derrière l’entrepreneuriat et qu’est née mon envie de voler de mes propres ailes.
J’ai tout de même attaqué ma vie professionnelle en tant que salarié, dans une agence spécialiste du web. Je me suis vite rendu compte que je voulais travailler pour moi. J’ai décidé de me lancer…
… En auto-entrepreneur ! Racontez-nous vos débuts
La création d’entreprise est un parcours très riche ! Partant de zéro, j’ai commencé par prospecter les petites entreprises autour de chez moi. Je réalisais des retouches, des en-têtes, des logos… Cela m’a permis de décrocher mes premiers contrats. C’est comme ça qu’Argo Design est né.
Et votre deuxième étape ?
La deuxième étape de développement s’est formalisée un peu par hasard, lors d’une soirée chez un ami designer. Il m’a fait découvrir le concept du coworking (les bureaux partagés pour les chefs d’entreprise). Créer un espace de ce type à Nancy lui semblait évident. J’ai donc rejoint son groupe d’indépendants, pour travailler ensemble et sortir de notre train-train solitaire. Nous nous retrouvions dans un bar. Face au succès de nos rendez-vous, nous avons décidé de louer un petit local. Le petit local s’est transformé en « moyen » local puis en grand espace de coworking, aujourd’hui référence à Nancy : La Poudrière. La Poudrière est LE lieu d’émergence des projets où se rencontrent des entrepreneurs de tout bord.
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C’est grâce à cette deuxième étape dans ma vie de chef d’entreprise que j’ai pu parfaire mon réseau et accéder à des projets d’envergure. J’ai travaillé par exemple pour l’École 42 de Xavier Niel. Calquée sur le modèle de la Silicon Valley, l’École 42 enseigne le code et le développement informatique gratuitement.
Aujourd’hui, je peux dire que la création d’entreprise se déroule par étapes progressives. Pour ma part, je suis comblé professionnellement et je continue sans cesses à faire évoluer mon activité et à élargir mon réseau.
Un conseil à donner aux créateurs d’entreprise ?
Le tout n’est pas de s’envoler, mais de durer. Pour cela, il faut rencontrer du monde, avoir la niaque, ne pas reculer devant les échecs. L’entrepreneuriat n’est pas l’affaire de quelques mois…
Futurs indépendants du web, je vous invite à travailler quelque temps en agence. Lorsque vous partirez, certains clients vous suivront car ils aimeront votre travail. Ils seront votre première base de facturation.
Mais attention, le free-lance actuel a la vie dure ! Il travaille dans son coin et se démène pour sortir du lot. Souvent, il n’est pas mis en valeur. Il faut se constituer un réseau pour être plus fort (partenaires, clients …) Pour ma part, j’ai intégré le collectif Greaaat, un réseau de free lances spécialisés dans les métiers du web. Nous sommes graphistes, webdesigners, intégrateurs et développeurs. Nous échangeons nos compétences et nos interrogations. Une véritable relation de confiance s’est tissée entre nous. Aujourd’hui, je peux dire que les membres de Greaaat sont mes amis puisque nous partageons aussi nos états d’âme. Je peux même me confier sur ma nouvelle vie de jeune papa…