Un nouveau concept chez les entreprises de e-commerce : l’artisanat d’art au service des animaux !
Tendance Entreprise interviewe Céline Vincent.
Issue du secteur de la communication, Céline évolue en entreprise durant plusieurs années. Décidée à vivre de sa passion, elle fonde Sur-leur-31.com et propose l’artisanat d’art pour chiens et chats.
Comment est née l’idée de développer votre projet ?
Pendant plusieurs années, j’ai travaillé dans divers secteurs d’activités, sans y trouver ma place. J’ai toujours voulu créer ma propre structure afin de correspondre pleinement à mes valeurs : mettre l’humain au centre de toute relation. J’avais besoin de donner du sens dans ce qui m’animait et d’être au plus près de mes envies.
Est arrivée une période de chômage et je ne trouvais plus aucun poste. Depuis l’enfance, je me disais « je veux travailler pour moi, être mon propre boss ». L’idée de créer un site internet de vente d’accessoires haut de gamme pour animaux de compagnie a rapidement germé.
Sur-leur-31.com me permet d’évoluer dans un secteur qui est pour moi une passion, les animaux. J’ai également un grand respect pour les objets réalisés par les mains d’hommes et de femmes. Je propose des articles créés par des artisans et des designers.
Sur-leur-31.com est né de la volonté de proposer des articles alliant le plaisir du maître et le confort de l’animal, tout en encourageant la création artisanale.
Avez-vous bénéficié de soutien au cours de votre parcours entrepreneurial ?
La phase de création m’a permis de vérifier si je croyais par-dessus tout à mon projet car pléthore d’obstacles ont tenté de me faire douter !
En termes de financements, mon positionnement e-commerce dans les accessoires pour animaux a effrayé les banquiers. Ils m’ont clairement indiqué ne vouloir prendre aucun risque dans un secteur qu’ils ne connaissent pas du tout. J’ai reçu le levier financier nécessaire pour débuter grâce à mon entourage familial.
En termes de conseils, je suis mitigée. Des réseaux institutionnels m’ont expliqué qu’un business plan était indispensable, mais j’ai dû faire face seule à son élaboration, notamment l’étude financière, très délicate quand vous n’avez pas des talents de comptable …
J’ai découvert en post création le réseau des Boutiques de Gestion* qui m’a proposé ses conseils pratiques et leurs ateliers. J’ai été très touchée par l’écoute attentive de ma conseillère qui a apprécié mon projet. Bénéficier de soutiens moraux est indispensable pour continuer.
Quel statut juridique avez-vous choisi ? Pour quelle(s) raison(s) ?
J’ai choisi de créer Sur-leur-31.com sous la forme d’une entreprise individuelle et j’ai opté pour le régime de l’auto-entrepreneur. Il offre des formalités réduites de création d’entreprise, ainsi qu’un mode simplifié de calcul et de paiement des cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu. Ce régime n’est pas adapté à tous. Dans mon cas, il est tout à fait conforme.
Quel a été l’acte ou l’événement déclencheur qui vous a fait passer du projet à l’entreprise ?
Ma période de chômage a été bien sûr le moment clé pour démarrer. Je ne trouvais pas de poste dans la communication, je ressentais un appel très fort pour la création d’entreprise. J’avais envie d’une activité professionnelle dans laquelle je pouvais appliquer toutes les valeurs auxquelles je crois.
L’existence du régime de l’auto-entrepreneur a également été fondamental car il permet de se lancer sans grand risque. La simplicité des formalités et le régime fiscal attrayant m’ont permis de passer de l’idée au projet en toute sécurité.
Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite sauter le pas de la création ? Pensez-vous qu’être une femme est discriminant pour monter son entreprise ?
Lorsque j’ai sauté le pas, j’étais exclusivement motivée par l’envie de changer ma vie en y mettant du sens. J’ai entrepris ce voyage en étant heureuse d’agir par ma propre volonté, mais également en doutant de ma légitimité. Je me demandais si le choix de mes articles pour animaux serait apprécié… Bref un mélange de doutes et d’enthousiasme.
Quant à donner des conseils, chacun possède son propre chemin. Je peux simplement faire le constat suivant : créer son entreprise, c’est croire en ses capacités, se faire confiance, ne pas avoir peur de faire des erreurs (elles sont si enrichissantes !).C’est aussi s’offrir un cadre de réalisation professionnelle à son image.
De façon plus pragmatique, je dirais qu’il ne faut pas hésiter à faire appel très rapidement à des conseillers professionnels de la création d’entreprise, pour ne pas se retrouver seul(e) au gouvernail d’un bateau en pleine mer déchainée !
Quant au fait d’être une femme, à aucun moment je n’ai ressenti de difficulté dans mon parcours ! Peut-être qu’il sera plus compliqué pour une femme de se frayer un chemin dans un secteur hyper masculin…
Comment est né le club des femmes entrepreneuses que vous avez crée ? / Pourquoi uniquement des femmes et non la mixité ?
En mars 2012, avec une amie, nous avons créé un collectif « Dynamique d’Indépendantes » car nous souhaitions réunir des professionnels indépendants, aux profils et activités divers, voulant remettre l’humain au cœur de leur métier.
Nous avons constaté que sur les 2,5 millions d’entreprises en France, 97 % sont des TPE, 59 % d’entre elles n’ont aucun salarié. La dimension commerciale n’étant pas leur cœur de métier de la plupart de ces entrepreneurs, multiplier les contacts s’avère être une nécessité pour trouver des clients.
Notre objectif : s’entraider entre professionnels et rompre l’isolement lié au statut d’indépendant.
Nos convictions : « Mettre en commun des talents et des énergies rend plus efficace ».
Nos valeurs : « La confiance, pour partager en toute sérénité » et « Le respect de la singularité de chaque professionnel membre du collectif ».
En nous réunissant régulièrement, nous partageons notre actualité, nos projets, nos questionnements ; nous échangeons sur nos difficultés liées à notre activité. Nous mettons en commun notre réseau pour nous faire connaitre mutuellement. Chaque membre recharge ses batteries, sait qu’il n’est pas isolé et qu’il peut parler de tout ce qui le touche sans aucun jugement.
Un dernier point ; à sa création, le collectif avait vocation à accueillir tous les professionnels, hommes et femmes. Nous avons sollicité nos contacts et expliqué notre projet : seules les femmes ont répondu présentes.
Que pensez-vous de la place des femmes dans la création d’entreprise aujourd’hui ?
J’ai le sentiment que les femmes se posent de véritables questions de légitimité, elles veulent savoir tout faire elles-mêmes et tout connaître de leur entreprise. C’est ce qui ressort régulièrement de nos réunions au sein de la Dynamique d’Indépendantes.
Les femmes créatrices d’entreprise ont, à mon avis, une vision plus équitable. Elles sont sensibles au bien-être des hommes et femmes dans leur ensemble. Selon moi, la « feminine touch’ » est le trait d’union manquant aujourd’hui pour des relations harmonieuses au sein de l’entreprise.
Comment vous développez-vous avec la crise actuelle ?
Avec la crise, il est important de rechercher constamment de nouvelles cibles.
La clientèle étrangère, notamment anglo-saxonne, est très friande d’accessoires pour animaux et du made in France. Je suis en train de traduire le site en anglais afin d’étendre la zone de chalandise et trouver de nouveaux clients, très utiles en cette période.
Retrouvez l’univers des animaux chics et tendances sur le blog de Céline : http://blog.sur-leur-31.com/
Tous les articles en vente sur www.sur-leur-31.com
Téléchargez le dossier de presse les animaux chics et tendances made in France: CP4_sur-leur-31.com_Animaux_chics_et_tendance_made_in France_OK
* Le réseau des Boutiques de Gestion (BGE) est présent sur tout le territoire et propose un accompagnement personnalisé au montage de projet : business plan et prévisions financières, choix du statut juridique et du régime fiscal approprié. Il dispense également des conseils au développement des entreprises, notamment durant les 3 premières années d’activité.